Moments d'écoute au travail, un privilège !

par Vincent Lefèvre  -  9 Décembre 2015, 21:27  -  #avis citoyen, #vincent lefèvre citoyen du monde

entendu sur France Info aujourd'hui, avec Olivier de Lagarde, et son monde d'idées...

extraits :

CYNTHIA FLEURY J’aborde en effet la relation indéfectible entre l’individu et l’État de droit. Nombreux partagent le même diagnostic : l’État de droit tel que nous le connaissons depuis ces dernières décennies, avec la crise de l’État providence, met en danger les sujets que nous sommes. Dans le monde du travail, nous assistons à une précarisation des métiers, des statuts et partout à une dérégulation de la finance. Ces impératifs de performance et de rentabilité nous donnent le sentiment que nous sommes remplaçables, mis à disposition, soumis à l’obligation de flexibilité, comme l’est une marchandise ou un robot. Nous sommes d’ailleurs, dans des secteurs tertiaires jusque-là moins exposés, de plus en plus remplacés par les machines. De nombreux ouvrages et études ont mis en lumière ce phénomène de déshumanisation. Dans mon livre, je ne fais pas seulement ce diagnostic. J’en souligne aussi l’envers, qui n’a pas été assez étudié. L’État de droit croit qu’il peut détruire les individus-sujets sans que cela ne soit impactant pour lui-même. Seulement, dans ce phénomène de désingularisation, ce n’est pas seulement l’individu-sujet qui disparaît, c’est l’État de droit lui-même qui court à sa perte. Pourquoi ? Parce que le seul qui se soucie de l’État de droit jusqu’à nouvel ordre, c’est un sujet émancipé. Si vous détruisez le sujet, vous en faites ce que Christopher Lasch (2) a appelé le « moi minimal » pour définir les individus détruits dans les camps de concentration nazis. Le sujet se retrouve avec un « moi » totalement érodé, incapable de « faire lien », pris au piège de l’ultraconcurrence. Dès lors il n’a plus ni la capacité, ni la volonté, ni même le désir de la fraternité et de la solidarité. Il survit. Les sociétés de survie ne sont pas des sociétés de solidarité malgré ce que l’on croit. Les individus, rongés par le découragement, ne croient plus dans l’État de droit, ils n’attendent plus rien de lui, et se tournent insensiblement vers des régimes de repli, xénophobes, populistes. L’État de droit se nourrit directement du souci de l’État de droit, et ce souci, seul l’individu-sujet peut le ressentir.

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