5 mai 2018 à Pontivy, pour dire des faits...
Entre Terre et Mer, le choix ?
Dans mon histoire, 1996 fût à la fois l’achèvement d’un parcours de re-con version professionnelle entamé 1 peu plus de 2 ans auparavant et le début d’une longue série d’évènements à vivre sur mon chemin d’initiation à la vie locale ; signer pour 20 ans, ça paraissait jouable… !
Pour cette remise de médailles ici à Pontivy aujourd’hui, je me demande encore en m’adressant à vous quand l’idée a bien pu me prendre d’oser organiser 1 tel évènement, c’est fait ; vous vous êtes déplacés, merci !
C’est donc le 15 avril de cette année-là que j’ai rempilé chez Postic à Saint-Gonnery, c’était tout neuf …
J’ai rapidement compris, ordre de mission après ordre de mission, départs et retours, chargement de la semi-remorque ou déchargement, repos quand il me restait du temps, que ça serait compliqué pour la suite, 1 peu dur probablement !
Avant, j’avais acquis déjà quelques convictions, le contenu de mon cv le montrait bien ; je m’étais dessiné une certaine éthique personnelle pour vivre ma vie ; tous ces éléments-là il me faudra les garder secrets ; dans ce contexte d’exécutant soumis qui se dessinait, j’allais devoir anticiper…
Je me suis donc symboliquement écrit une charte de bonne conduite à respecter autant que possible et j’ai constitué rapidement une « association virtuelle » avec celles et ceux qui me donnaient les ordres oraux au début, de plus en plus écrits à ma demande, ou rédigés sur le Transics, logiquement et en secret, évidemment !
Le 1er mars 1998 j’ai adhéré discrètement aussi, à la petite association qui fonctionnait tant bien que mal depuis quelques années au sein de l’entreprise, le syndicat FO.
Dès qu’Alain en a eu connaissance, des secrets sont parfois compliqués à garder, son revirement à mon encontre a été, je l’ai vite compris, très violent en paroles, comme si ça l’avait dérangé ?
Pour le marin que j’étais encore, anticipant les coups de tabac à venir, vous le savez bien la météo peut parfois changer très vite, j’ai aussi choisi de venir habiter à proximité de mon lieu de travail… le 1er décembre de cette même année je signais chez le notaire à Pontivy le matin et je débarquais le soir même à Saint-Gérand ; si les choses devaient empirer, et devenir vraiment difficile à supporter, je pourrais, dans le fonctionnement du système de l’époque, me mettre à l’abri quelques jours et reprendre la route, mon cap ensuite…
C’était de fait, vous comprenez probablement mon allusion, en me mettant 1 prêt sur le dos, une manière de me raisonner vraiment pour les années à venir et ainsi progresser vers la réussite du challenge que je m’étais lancé quelques années avant…
C’est à cette époque-là qu’il m’a été confié une navette sous les étoiles avec ou sans la lune, entre ici et là-bas, Carvin, juste après Lens sur la carte ; elle allait m’occuper les quelques années suivantes ; j’y avais pris goût !
Peu de temps après il s’est passé 1 truc surprenant : J’ai ressenti cela comme une tromperie, puisqu’Alain, « mon patron » laissait sa place à Jean Claude pour commander l’entreprise, 1 Monsieur sans permis poids lourd et sans capacité de transports… Je la possédais, c’était sur mon cv, on allait peut-être pouvoir s’arranger ?...
Bon comme je l’ai déjà dit ailleurs, à chaque prise de service je me préparais donc au désagréable, au cas où ? C’est l’époque aussi où je suis parti navigué régulièrement sur Internet ; j’ai alors commencé à écrire des histoires sur 1 blog et pris 1 abonnement chez Twitter. Pour Facebook, c’est venu bien plus tard.
Et de surprise en surprise, de SA en Sas, on est arrivé en 2013, l’année où pour la 1ère fois j’ai accepté que l’on mette mon nom sur la liste des salariés Fo qui souhaitaient participer 1 peu à la gestion du comité d’entreprise… Mon prêt immobilier étant remboursé, malgré le nombre de votes contre moi, j’ai pu siéger alors, en tant que suppléant.
En août 2014, je suis devenu titulaire et le 6 novembre suivant, le Président déposait le bilan de l’entreprise devant le tribunal de commerce à Lorient. J’ai quitté le 31 juillet 2016, avec 1 truc bloqué dans la tête, qui a trainé jusqu’à aujourd’hui…
Maintenant c’est bon, nous les avons Ensemble, ces médailles ; je vais pouvoir tourner la page !
Bon nombre de personnes invitées, par vous ou par moi, pour cette cérémonie ont décliné, dont acte…
D’autres ont été empêchées pour des raisons compréhensibles. Je suis né en 1956 ; lui, le fondateur du syndicat CGT-FO était parti en 1954 : je salue la mémoire de Léon Jouhaux ! J’aurais aimé parler avec lui d’éthique sociale dans le travail ou de l’esprit de solidarité au niveau mondial pour les travailleurs, et les patrons, et de bien d’autres choses…
2 autres personne sont absentes, excusées : Marcel et Françoise, avec qui j’ai vécu mes premières années ! Elles m’ont souvent dit et répété qu’il fallait que plus tard j’aille travailler ailleurs que sur la terre familiale ; notre ferme était trop petite pour que le paysan successeur puisse en vivre plus tard… Elles peuvent dormir tranquille là où elles sont, j’ai suivi leurs conseils depuis le début, et j’ai enfin trouvé ma voie maintenant…
Plus près de nous dans l’actualité locale, et bien vivante, une pensée pour Yvette, habitante de Morlaix, ancienne adhérente FO, qui a osé me rejoindre sur Twitter ; elle soutient depuis 2015 les idées que j’anime à Saint-Gérand , et ailleurs sur la toile.
Elle nous a rendu visite en février à Kersignal Elle m’a souvent parlé du syndicat FO dans « son textile », à son époque. Elle est donc venue voir ici comment ça se passait, c’était en février dernier ! Je lui fais 1 clin d’œil ce matin, elle le verra sur internet.
En vous invitant ici pour ce pot qui est prévu bientôt, j’ai dû fracasser mon cochon ; je vous raconte sa naissance, en quelques phrases.
Parce que es chiffres bien expliqués remplacent facilement des flots de mots, je fais 1 rappel ; au cours de notre histoire commune chez Postic, vers 2003, nous 3 médaillés du jour, nous avons reçu 1 jour une proposition honnête de la part de l’employeur, il devait nous la faire, c’était la loi.
Il nous a donc mis bénéficiaires, comme les autres salariés, au titre de l’année 2001 de la somme de 175, 47€ et au titre de l’année 2002 la somme de 365.40€ en tant que participation aux résultats de SA Alain Postic. On nous proposait 3 supports, 3 « cochons » qui allaient être mis l’engraissement pour 5 ans au moins chez Natixis maintenant, j’ai choisi le mien, et vous, le quel ?
Le 31 décembre 2017 il pesait 1925€ ; comme solde de tout compte, je viens de recevoir 1675€. Hummm, Il y avait aussi des trucs cachés dans le contrat… Alors j’en ai pris 1 peu, pour payer les médailles J
Vous savez comme moi que depuis le 6 novembre 2014 chez Postic, ça a encore bien changé…
Pour les twittos, mes abonnés et amis d’ailleurs, qui me voient naviguer sur le net, imaginons maintenant que vous veniez débarquer à Quiberon ; d’autres l’ont fait il y a longtemps, et que vous décidiez de vous diriger vers Saint-Malo par la route… Je viens de le publier sur le net ; je vous conseille de bien regarder à droite en quittant Saint-Gérand sur votre droite il y a 1 canal. Un peu plus loin, sur la gauche, juste avant Saint-Gonnery, il y a des photos originales à faire aussi…
Juste une réflexion, 1 avis, et je la boucle vraiment après. Je veux m’adresser à celles et ceux qui ont passé leur temps à dire du mal des délégués Fo Postic sur la période 1998-2016, et qui continuent probablement aujourd’hui de le faire ; Je pense que, si ils avaient bien regardé et essayé de comprendre ce qui se passait autour d’eux ici en centre Bretagne, comme nous le faisions au syndicat, à l’heure où je vous parle j’aurais probablement pu organiser cette rencontre sur 1 bateau assez grand pour nous tous qui sommes ici : j’aurais vraiment eu du plaisir à l’amarrer, juste à côté, sur le Blavet…
J’étais venu travailler en 1994 dans le transport terrestre de marchandises sous température dirigée pour ça aussi !
Vincent lefèvre
A Saint-Gérand le 4 mai 2018, vers 16h 25’